C'est de la folie (c'est à dire, au XVIIIè siècle, une résidence à la campagne) voulue par le duc de Chartres en 1774 dans le village de Monceau, qu'est né le Parc Monceau. Son créateur et maître d'œuvre, le dessinateur Carmontelle, y imagina un jardin pittoresque dans un décor où règne l'illusion, propice à la fête et à l'amusement. Il subsiste plusieurs éléments de ce jardin fantastique, le plus important étant la naumachie, bassin ovale évoquant ceux qui servaient aux joutes navales dans les cirques romains. La colonnade qui l'entoure et en accentue le côté "ruine antique" provient de l'abbaye de Saint Denis.
En 1783, est inclus dans le jardin, à titre d'élément décoratif, l'un des pavillons d'octroi dont l'architecte Ledoux ornait le mur des fermiers Généraux qui commençait d'enserrer Paris: "le mur murant Paris rend Paris murmurant". Ce pavillon rond fait encore saillie sur le boulevard de Courcelles. Le jardin acquiert son aspect actuel en 1861, sous le Second Empire: un parc à l'anglaise, avec fausses ruines, plan d'eau et petit pont, le tout dans son écrin d'hôtels particuliers que fit construire le banquier Péreire, où s'ébat la bourgeoisie cossue du 8è arrondissement. Les financiers vinrent s'y installer et Zola y situera l'action de son roman "La curée". Quant aux magnifiques grilles d'entrée de l'avenue Van Dyck, le célèbre architecte de Napoléon III, Davioud, s'inspira des somptueuses ferronneries réalisées le siècle précédent par le roi Stanislas pour la place qui porte son nom, à Nancy.
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